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Retour au calme à Adakpamé avec présence des forces de l’ordre partout

L’assassinat de Dodji Koutwati dont le corps sans vie a été retrouvé dans le quartier d’Adakpamé, derrière le centre de santé jeudi matin, a provoqué la colère des habitants qui ont manifesté bruyamment toute la journée. Quelques minutes après l’enterrement de ce jeune homme qui a laissé derrière lui une femme et un enfant, les jeunes du quartier se sont organisés pour, disaient-ils, mettre fin au couvre-feu.

A en croire ces jeunes qui ont manifesté dans les rues d’Adakpamé hier, aucun homme en uniforme ne doit plus circuler dans le quartier sous prétexte de couvre-feu. « C’est fini le couvre-feu à Adakpamé », criaient-ils, convaincus que ce sont les éléments de la force anti-pandémie qui ont assassiné leur frère qui avait senti le besoin, la nuit, d’aller se mettre à l’aise.

Les manifestations ont commencé dans le quartier dans l’après-midi. Les jeunes manifestants ont bloqué les rues, brûlé les pneus. En face les forces de l’ordre venues pour les en empêcher. Aux tirs des grenades lacrymogènes, ces jeunes répondaient avec des jets de pierres et autres projectiles. La course-poursuite a duré jusque tard dans la soirée. Mais les forces de l’ordre ont quand même réussi à maîtriser la situation.

Ce matin, le calme est revenu dans le quartier. Mais l’indignation et la consternation liées à l’assassinat du jeune homme se lisaient encore sur les visages. Il reste d’ailleurs le seul sujet de conversation chez les habitants d’Adakpamé, vingt-quatre (24) heures après les événements.

Les habitants interrogés par notre Rédaction parlent d’une nuit relativement calme et sans bavure des forces de l’ordre. « Ils ne sont plus rentrés dans le quartier la nuit. Les soldats sont restés au bord de la grande route. Depuis le début du couvre-feu, ils rentrent dans les coins et recoins du quartier. C’est comme s’ils ont entendu les menaces de ces jeunes qui disent qu’ils ne veulent plus voir d’hommes en uniforme dans le quartier », nous a indiqué un habitant au téléphone.

Du carrefour du contournement en passant par l’Eglise Catholique, le marché et la station d’Adakpamé, les éléments des forces de l’ordre font la ronde, mais se limitent au niveau de la route principale. C’est un calme précaire qui y règne.

Quant à la famille de la victime, elle continue de porter son deuil. La femme de Dodji Koutwati ne se relève pas des événements. Faible, regard dans le vide, elle ne comprend visiblement pas jusqu'ici ce qui lui arrive.

 

 

Retour au calme à Adakpamé avec présence des forces de l’ordre partou