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Fulbert Attisso : « Je ne pense pas que les populations vont se laisser faire »

Levée de l’immunité parlementaire. C’est la nouvelle menace que le régime de Faure Gnassingbé brandit pour « intimider » le député Agbéyomé Kodjo. L’ancien Premier ministre qui s’autoproclame « président démocratiquement élu » à l’issue de la présidentielle du 22 février dernier, semble déranger le pouvoir de Lomé.

Comme dans ses habitudes, le régime déploie son appareil judiciaire pour accomplir le boulot. Par lettre référencée N°1287/PR/2020 en date du 09 mars 2020, la Présidente de l’Assemblée nationale a été saisie par le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Lomé, d’une demande de levée de l’immunité parlementaire du député Gabriel Messan Agbéyomé Kodjo.

Le ministre public motive cette demande de levée de l’immunité parlementaire par le fait que le président du Mouvement Patriotique pour la Démocratie et le Développement (MPDD) aurait commis, lors de la période des campagnes électorales, des troubles aggravés à l’ordre public. Agbéyomé Kodjo est également accusé d’atteinte à la sûreté de l’Etat, de diffusion de fausses nouvelles et de dénonciations calomnieuses.

Dans le camp de la dynamique Mgr Kpodzro, on considère toutes ces charges retenues contre le candidat Agbéyomé comme fallacieuses et infondées.
« La défense que nous faisons dans cette affaire, c’est que les infractions que le Procureur de la République relève contre Agbéyomé Kodjo, ce sont des infractions politiques. Quand on parle de la nomination d’un Premier ministre, c’est politique. Quand on parle des incendies des marchés, c’est politique. Quand on l’accuse d’avoir utilisé les armoiries de la nation, c’est aussi politique. Quand on l’accuse d’avoir parlé aux forces armées, c’est aussi politique. Alors que pour lever une immunité parlementaire, la loi dit que l’infraction doit être sérieuse, le motif doit être sérieux. Il doit commettre une infraction pénale. Mais en l'espèce, toutes les infractions sont des faits politiques », a expliqué Fulbert Attisso, Directeur de campagne de Dr Kodjo.

Le président du parti « Togo Autrement » estime que le régime se ridiculise en se cachant derrière des accusations fallacieuses, dans le but d’écarter le « vrai gagnant » de la présidentielle du 22 février dernier. Pour l’ancien leader de la C14, on ne saurait lever l’immunité parlementaire pour des infractions politiques, qui plus est, commises en période de campagne électorale.

« Ces faits se sont déroulés pendant la période campagne électorale et vous savez que toute la période de campagne électorale est couverte par une immunité pour tous les candidats, donc pour nous, les infractions sont politiques et ne sont pas sérieuses et ne peuvent pas conduire à une levée d'immunité parlementaire », a souligné Fulbert Attisso.

L’homme politique reste convaincu que les Togolais qui ont massivement voté pour Agbéyomé le 22 février dernier, ne se laisseront pas faire. Surtout lorsque gouvernement de Faure Gnassingbé tenterait de jeter leur président élu en prison.

« Ce qui est sûr, je ne pense pas que les populations qui ont voté pour Agbéyomé laisseront les forces de l’ordre venir comme ça l’arrêter simplement pour des accusations qui sont fallacieuses », a-t-il indiqué.

Rappelons qu’une commission spéciale a été mise en place pour instruire la demande de levée de l’immunité parlementaire du député Gabriel Agbéyomé Kodjo. Mais pour l’heure, rien n’a encore été décidé.

 

 

Fulbert Attisso : « Je ne pense pas que les populations vont se laisser faire »