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De la CEDEAO des «nègres» à la CEDEAO de la délinquance sénile

«Quand un nègre détient une parcelle de responsabilité, il devient dangereux pour ses semblables ». Lire un tel jugement, à vingt ans, formulé par René DUMONT, dans l’Afrique noire est mal partie, n’est seulement pas renversant de honte, mais profondément révoltant. Cet avis ravageur englobant sans discernement les Africains est une exagération condescendante.

Mais, au fil des événements sur le continent noir et au tambour des expériences que nous cumulons de la gouvernance de nos pays, on est tenté de s’aligner quelque peu sur la conclusion de René DUMONT. Même un certain Robert DUSSEY, professeur de philosophie, auteur de l’Afrique est malade de ses dirigeants, s’est ravalé carrément à la « négromanie » sous le régime pourrisseur de Faure GNASSINGBE dont il est ministre des Affaires étrangères.
Les tragédies socio-politiques orchestrées sans discontinuité sur le continent nous ramènent au principe de réalité sur les médiocres supérieurs qui se font passer pour des leaders dans nos pays. Quoique le jeune intellectuel guinéen, Lanciné CALMARA ait répliqué en soutenant contre René DUMONT que l’Afrique noire est bien partie, les bases de critères d’analyse sont très différentes.

Le premier s’appuie sur les données politiques, psychosociologiques des leaders africains autant que sur leurs choix économiques, leurs maladresses, leurs inconséquences, leur agressivité contre leurs propres peuples, leur absence d’originalité et leurs tendances à copier tout sans en déterminer la finalité, le profit que les peuples en tirent.

Le second, exhumant le passé douloureux de l’Afrique, quatre siècles d’esclavage, un siècle de colonisation qui n’a pas achevé le continent dans ses potentialités humaines et dans ses ressources naturelles, conclut que l’espérance est réelle en Afrique.

Cependant, les actes désadaptés, inciviques, barbares, incongrus de nos dirigeants, leur cupidité prononcée, les détournements des ressources dont ils sont coupables, leurs prodigalités infinies pour leur volonté de puissance, leur mépris pour l’intérêt général et leurs peuples, leur cynisme politique, les travestissements du contrat social dont ils sont friands, les viols de la justice à leur corps défendant ne nous amènent-ils pas à les considérer comme de grands adolescents ou des délinquants majeurs?

Comment peut-on choisir de vivre en communauté sans respecter les lois communautaires, les principes qui la fondent, les décisions de cette communauté et les simples civilités de solidarité?

1) CEDEAO, 45 ans de plaisanteries, de faillites et de crimes électoraux

Les chefs d’Etat d’Afrique, pour la plupart, sont restés nègres, surtout au sein de la CEDEAO en dévoyant les objectifs qu’eux-mêmes se sont assignés. L’initiative d’un espace économique vient de l’esprit fécond et rationaliste du père fondateur du Togo, père de la République que les gouvernants ont si froidement abaissé par leurs «nègreries », leur stérilité administrative, leurs rapines et leurs falsifications éhontées de l’histoire.

Si après la mort de Sylvanus OLYMPIO, l’usurpateur qui a cassé la destinée de notre République s’est fait propriétaire de l’idée de création d’une communauté économique en Afrique de l’Ouest, il fait partie, autant que son héritier dynastique, de ceux qui ont répandu dans cet espace des pourritures à fourvoyer leurs pairs et la raison d’être de cette zone de solidarité. La preuve, c’est que nous sommes les derniers à refuser l’alternance politique. Nous constituons une minorité qui accapare les richesses nationales. Nous nous mêlons à tous ces trafics, à toutes les entreprises de déstabilisation des régimes du même espace économique, politique et d’interconnexion des peuples. Pêle-mêle, nous pouvons citer plus près de nous, les braquages des fonds des commerçants à l’aéroport de Lomé, la participation active de notre régime au coup d’Etat de DIENDERE au Burkina et dans la déstabilisation de la Côte d’Ivoire en nous servant de base à l’aventure française contre Laurent Koudou GBAGBO.

Nous avons entraîné les Etats de l’Afrique de l’Ouest dans le parjure, la terreur, les fausses civilités, les artifices qui ont raboté gravement l’esprit communautaire, le respect des bases démocratiques en achetant la conscience des prétendus leaders devenus désormais des commerçants politiques, des mafieux de la démocratie et des élections. Comment peut-on expliquer que la CEDEAO au chevet du Togo en 2005 n’a qu’une présence d’assistance à la pire tragédie et aux crimes de masse jamais connus dans notre pays? Quelles justifications pouvons-nous donner à une feuille de route violée, ignorée par la CEDEAO elle-même, pendant qu’elle est censée résoudre la question togolaise de mandats cumulatifs après les manifestations populaires de 2017 à 2018 ? Louis XIV nous apprend dans ses Mémoires: « Aussitôt qu’un roi se relâche sur ce qu’il a commandé, l’autorité périt et le repos avec elle ».

Cette réflexion est totalement valable pour justifier le désordre démocratique, social, politique, économique en Afrique, et en premier lieu dans l’espace CEDEAO où chacun fait le contraire des principes, du pacte et des codes qui régissent l’action communautaire. Alpha CONDE se lie d’amitié avec Faure GNASSINGBE, l’imite dans le drame de cumul des mandats et renvoie ses pairs qui tentent une médiation pour le convaincre d’arrêter les tueries de ses propres concitoyens. BUHARI ferme ses frontières terrestres pour cause de prédation de ses ressources par les pays voisins. Les fraudes électorales au Togo viennent une fois encore d’être avalisées par les cupidités régulières de la CEDEAO qui justifient les mandats abusifs et meurtriers d’un prince héritier prêt à tous les décaissements pour s’assurer un soutien à la rapine électorale. N’oublions pas le coup de trahison d’Alassane Dramane OUATTARA contre la monnaie unique de la CEDEAO en voulant remercier la France pour service rendu à la rébellion en Côte d’Ivoire et pour son œuvre de « dégagement » de GBAGBO.

Vouloir la stabilité de la zone CEDEAO sur les bases des fausses élections, des tripatouillages de la Constitution, des massacres des populations civiles et sans défense n’est qu’un leurre. Même les décisions rendues par la Cour communautaire d’Abuja ne sont pas exécutées par les Etats fautifs et rien ne leur arrive, parce que la sanction n’est pas envisageable contre les roitelets libertins qui jouent la comédie dans une communauté qui est longtemps devenue un syndicat du crime. Aux Palais de la corruption réciproque et des arrangements immoraux, nos populations sont le bétail sacrificiel pour des mandats illégaux.

Depuis que les Etats-Unis d’Amérique élèvent la voix contre la dernière rapine électorale du « Timoniertricule », la CEDEAO a perdu son onction à Faure pour un quatrième mandat. Elle semble illogique en voulant s’opposer à Alpha CONDE de passer par des astuces référendaires et parlementaires pour suivre le régime togolais.

2) La nuit de la délinquance

Une Communauté économique, politique qui ne porte point les préoccupations et les évolutions des peuples qui en sont le châssis est dans la dynamique de la déflagration. Elle ne peut que répandre les artifices, se dédire et s’installer dans des médiocrités.

Quand la solidarité communautaire n’est pas visible dans les attentes et les réponses auxquelles aspirent les populations qui la composent, la vacuité de son existence résonne comme une perte immense de temps et son implosion se profile à l’horizon si aucune révolution ne vient lui impulser une puissance dynamique à coups de correctifs incisifs.

Lorsque les prétendus leaders de la Communauté manquent de civilité, de respect aux codes et aux principes, ils demeurent dans des faussetés, le mensonge, le viol, la corruption et deviennent des assassins, parce que là où il n’y a plus de pacte, de contrat organisationnel, tout sombre dans le vice et le néant. La CEDEAO aligne des crises dont aucune réponse de bon sens ne rougit du génie et de la responsabilité de nos leaders politiques : Togo, Guinée Bissau, Guinée Conakry, Nigeria.

La fermeté de l’action et la sanction pour les contrevenants des normes de la CEDEAO et de la Démocratie manquent dans l’espace communautaire, parce que les traitements de faveur et la corruption ont des rebonds qui fourvoient les responsables politiques. En observant le laxisme endémique de la CEDEAO face à la dynastie des GNASSINGBE et la politique du marché électoral qu’elle a installée dans notre pays, la CEDEAO ne peut jamais se faire respecter lorsque, çà et là, ses propres membres rompent avec les principes démocratiques et les droits humains.

On ne peut jamais fuir le soleil de la vérité et grandir dans la justice et la paix. Ce qui se passe en Guinée d’Alpha CONDE est malheureusement la conséquence de la situation togolaise sur laquelle la CEDEAO s’est illustrée dans une sottise de soutien à l’imposture, à la rapine et aux tripatouillages de la loi fondamentale. Comment peut-elle se liguer contre la Guinée, Alpha CONDE qui, à son corps défendant et sous les yeux de ses pairs, a torpillé la feuille de route imposée au régime togolais et à toute la classe politique sans que personne ne s’irrite contre le désordre ?

C’est la CEDEAO qui vient encore de valider le quatrième cruel hold-up électoral de Faure GNASSINGBE pendant que le monde désapprouve les falsifications ubuesques d’un triomphe.

Que devient la monnaie unique de la CEDEAO quand OUATTARA et sa faction insurrectionnelle délèguent le pouvoir d’émission et de contrôle à la France et contre l’assentiment de la grande majorité des leaders ? A quoi sert la libre circulation des biens et des personnes si le Nigeria ferme ses frontières autant qu’il le désire à ses voisins ? Comment tenir un sommet sur l’exclusivité des deux mandats de la gouvernance au maximum et laisser Faure Gnassingbé en faire quatre sans discontinuité ?

 

 

De la CEDEAO des «nègres» à la CEDEAO de la délinquance sénile