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Togo, Présidentielle 2020 : Candidature d’Agbéyomé, les yeux désormais rivés vers la Cour Constitutionnelle

Fraternité
Agbeyome-kodjo
Gabriel Messan Kodjo Agbéyomé | Archives : 26avril.com

Le 31 décembre 2019, après moult tractations, la dynamique Kpodzro a débouché sur le choix de Agbeyome comme candidat unique de l’opposition à la Présidentielle du 22 février prochain. Ainsi donc, l’ancien Premier ministre devra porter la voix des forces démocratiques pour le scrutin. Dès lors, les regards se tournent vers la Cour Constitutionnelle à laquelle est dévolu le rôle de validation des dossiers.

La fumée blanche

Quel acteur peut-il faire la différence face au candidat du régime Faure Gnassingbé? C’est bien l’équation à laquelle les forces démocratiques appuyées par une franche de la société civile aspirant à l’alternance se sont attelées à trouver solution, sous le lead de Mgr Philippe Fanoko Kpodzro. Des semaines durant, l’homme de Dieu n’a fléchi devant la vague de délations, de médisances et de calomnies des esprits hostiles au changement. Aussi bien dans le camp du pouvoir que dans l’opposition. Qu’à cela ne tienne, l’Archevêque Émérite de Lomé, dans sa détermination à œuvrer pour l’avènement de l’alternance politique en 2020, au dernier round, s’est fait entouré d’un collège de sages dont le travail minutieux a débouché sur le choix du Président du Mouvement Patriotique pour la Démocratie et le Développement (Mpdd), Messan Gabriel Agbeyomé Kodjo. La fumée blanche est donc apparue !

Entre rejets d’une partie de l’opposition, critiques des esprits réfractaires au changement, la peur des affidés du pouvoir et l’espoir de la franche des démocrates avisés, l’ancien Premier ministre et cacique du Rpt ne désarme pas. «Je ne renoncerai pas à ma mission, tant que j’ai la confiance de ceux qui m’ont choisi », a indiqué le natif de Tokpli dans le Yoto. Ainsi donc, en-dehors de Jean-Pierre Fabre dont la candidature n’a aucune particularité, l’on devra assister à un véritable face à face entre le président sortant, héritier biologique du Gal Eyadema, et Agbeyome, l’héritier politique de l’homme du 13 Janvier 1963, porté par une dynamique unitaire.

Un candidat épouvantail pour le pouvoir

Et tel, l’homme se présente comme un sérieux challenger face au président sortant qui, surtout à la faveur de la révision constitutionnelle de mai 2019, rempile ainsi pour la quatrième fois, après son accession au pouvoir en 2005, faut-il le rappeler, dans des conditions troubles. Ancien homme de main du Gal Eyadema qui a présidé aux destinées du Togo durant 38 ans, le leader du MPDD connaît mieux que tout opposant, le régime politique qui régente le pays durant 55 ans déjà et ses méthodes de fonctionnement. Du haut de son riche parcours dans la gestion des affaires de la République, pour avoir été Directeur Général du Port Autonome de Lomé, Premier ministre, Président de l’Assemblée Nationale et ministre de l’intérieur entre autre, le candidat Agbeyome, loin d’être le profil parfait recherché au sein de l’opposition, se présente aujourd’hui comme le candidat idéal qui peut susciter espoir. Partant de là à être un épouvantail pour le pouvoir de Lomé, le pas est vite fait.

Loin des inconduites, l’orgueil et l’intolérance qui s’attèlent à exhumer son passé pour ensuite l’envoyer aux gémonies, l’urgence pour les forces démocratiques est de faire table- rase du passé et s’unir derrière ce choix stratégique qui, de toute analyse faite, se veut la pilule la moindre mal, pour guérir le mal dont souffre le Togo depuis plusieurs années. Et au regard de la réalité togolaise et surtout, de la géopolitique internationale, le profil de l’homme couplée à une véritable dynamique unitaire au sein des forces démocratiques serraient un pas majeur vers l’alternance qui se veut de plus en plus une évidence en 2020. Qu’à cela ne tienne, il est opportun de rappeler que Agbeyome alors lui-même candidat a été le premier à déclarer que c’est Jean-Pierre Fabre qui était le vainqueur de la présidentielle de 2010. Son alliance avec l’Anc de Fabre qui a suivi l’épreuve 2010 a été soldée par une déception profonde quand le parti des revanchards avait alors tout fait pour empêcher le parti d’Agbeyome d’avoir un représentant au Parlement, aux lendemains des législatives de 2013.

Les yeux rivés vers la Cour Constitutionnelle

Désormais, c’est de bonne guerre que tout observateur avisé tourne les regards vers la Cour Constitutionnelle qui a toujours été accusé à tort ou à raison de marcher pour le pouvoir de Lomé, du père au fils, un outil parfait de règlement de compte et d’élimination de vrais challengers politiques. L’on a encore en souvenance le cas de Koffi Yamgnane, écarté en 2010 pour une ridicule et abrancadabresque affaire de «naissance» qui a fait dormir debout plus d’un. Dans le contexte actuel, vu la manière mise dans le renouvellement de cette Cour, contrairement à l’esprit de la feuille de route de la Cedeao, l’obsession de Faure et de son clan au pouvoir, puis le casse-tête que représente le candidat Agbeyome, il n’est ni superflu ni hasardeux de veiller au grain. Agbeyome ayant rempli les conditions de résidence au pays, le pouvoir et ses laborantins sont capables d’inventer, comme à leur habitude, un motif pour le mettre en difficulté, et hors course comme ce fut le cas de Alberto Olympio, l’ancien Président du Parti des Togolais à qui l’on a collé une curieuse et lugubre affaire de justice pour le mettre finalement hors de tout état de nuire.

L’urgence de miser sur la dynamique unitaire

Qu’à cela ne tienne, l’alternance s’invite avec insistance au Togo. Si Faure, par peur du lendemain refuse de voir la réalité d’en face, il revient aux forces démocratiques et au peuple de comprendre tel le message en le prenant dans son propre piège. Ceci, en misant sur la bonne stratégie politique, fruit de la dynamique unitaire promue depuis des mois déjà par Mgr Kpodzro. Le contraire revient à non seulement encourager le statu quo, mais aussi et surtout remercier en monnaie de singe, le Prélat qui aura tout donné, à son cœur défendant, contre les railleries et diffamations pour en arriver à ce choix. Ceci pourra être aussi interprété ni plus ni moins comme une caution à la dictature et aux mascarades électorales qui n’ont que trop duré au Togo.

Source : Fraternité

 

 

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