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Présidentielle 2020 : UNIR pas dans la logique de deux tours

La présidentielle de 2020 risque de connaitre le même sort que les précédentes. Puisqu'à en croire de nombreux observateurs, le régime RPT-UNIR n’est pas dans la logique d’une élection à deux tours. Il prépare juste un "K.O", comme l'évoquent ses partisans.

Ce n’est un mystère pour personne. Le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, sera bel et bien candidat à sa propre succession lors des prochaines consultations électorales. Celui qui a déclaré publiquement que son « Papa » lui a dit de ne jamais lâcher le pouvoir, ne ratera pour rien au monde le prochain scrutin présidentiel dont le premier tour est prévu pour se tenir le 22 février 2020.

D’ailleurs le 3 novembre dernier à Lomé, lors de son intervention dans le cadre du lancement du rapport pays Doing Business 2020, il se projetait déjà dans l’avenir. Il va jusqu’à avertir ses « notables » de ne pas le décevoir l’année prochaine, c’est-à-dire, en 2020.

« … C’est vrai que quand on parle d’élections présidentielles en Afrique, il y a toujours une période d’incertitude. Des gens sont attentistes. Mais pour no

us, j’espère, nos élections auront lieu tôt pour que durant le reste de l’année, nous puissions nous consacrer à ce que nous voulons le plus : la croissance inclusive, le développement et la prospérité pour notre pays. C’est possible. Les mauvaises langues diront que c’est par hasard… Comme je le disais en Mina, je ne veux pas avoir honte l’année prochaine (ndlr, en 2020)… Il faut que nous maintenions le rythme des réformes même si les périodes de campagnes électorales sont toujours des moments d’incertitude », a insisté Faure Gnassingbé.

Au regard de cette déclaration, seul un "petit d’esprit" pourra encore croire que le fils du feu Général Eyadema n’a pas l’intention de briguer un 4e mandat à la tête du pays. Les pompeuses manifestations organisées ces derniers jours par le député Atcholi Aklesso et ses camarades du parti bleu pour, dit-on, « implorer » Faure Gnassingbé à être candidat à la prochaine présidentielle, édifient mieux.

Une vieille pratique du système RPT-UNIR en vogue au temps où l’actuel Premier ministre, Selom Klassou, était encore un excellent « liseur de motion » du Général.

Un coup K.O au premier tour

N’en déplaisent à ses adversaires, mais Faure Gnassingbé ne compte pas aller une élection à deux tours. En tout cas, il ne prendra pas ce risque. Jeudi lors du lancement officiel de leur fameuse tournée régionale placée sous le thème « Enjeux de l’élection présidentielle de 2020 », les cadres du parti bleu ont été on ne peut plus clairs.

« Une victoire à 60% dès le premier tour est crucial afin de lui permettre de continuer le travail de développement qu’il a enclenché depuis 2005 », a souligné le ministre d’Etat Solitoki Esso.

Tout observateur de la scène politique togolaise qui connait bien ce régime en matière de fraude électorale peut désormais affirmer sans se tromper que l’alternance politique a encore de beaux jours devant elle. Surtout quand on sait que le processus électoral est verrouillé à double tour par le régime.

La transition, la meilleure option ?

Depuis quelques jours déjà, pendant que Jean-Pierre Fabre, Aimé Gogué, Mme Adjamagbo, Me Apévon, Mgr Kpodzro, Dr Agbéyomé Kodjo… se déchiraient sur la question de la candidature de l’opposition, certaines voix qui, apparemment, crient dans le désert, proposent de surseoir à la mascarade électorale en perspective. Elles estiment que le scrutin est perdu d’avance, d’autant plus que le cadre électoral souffre d’énormes irrégularités.

Parmi ces voix, figure le président du Parti National Panafricain (PNP) Tikpi Atchadam. L’homme politique contraint en exil a même invité les candidats déclarés à retirer leur candidature pour permettre une remobilisation du peuple, car selon lui, 2020 doit être l’année de la refondation et la seule façon de régler le problème togolais, c’est d’aller à une transition.

Me Zeus Ajavon, l'ex- Coordonnateur du Collectif « Sauvons le Togo », est également dans cette logique de transition. Selon lui, le Togo redeviendrait normal à travers une transition démocratique qui favoriserait la mise en place des institutions fortes avant toute élection encore au Togo dont notamment la Présidentielle. Il propose qu'on sursoit au processus électoral en cours pour éviter les mêmes problèmes que le Togo connaisse dans de pareilles situations comme en 1998, 2003, 2005, 2010 et dernièrement en 2015.

Godfrey Akpa

 

 

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