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Togo / Présidentielle 2020 et « Communauté internationale »: L'hypocrisie constipante dans la complicité active

Le Correcteur
communaue de merde togo
Ces pousse-papiers de la soi-disant « communauté internationale » qui soutiennent l’indéfendable régime Gnassingbé au Togo | Photo : DR

La 20ème session du Dialogue politique Togo – Union européenne s’est tenue le mardi 26 novembre 2019 à Lomé sous la présidence conjointe du Ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Togolais de l’Extérieur Robert Dussey et du Chargé d’Affaires de la Délégation de l’Union européenne Bruno Hanses. La rencontre a permis d’échanger sur les questions politiques, économiques et sociales intéressant le Togo et l’Union européenne.

Lors de cette rencontre, « les deux parties ont tiré le bilan des élections municipales de juin 2019 et abordé les préparatifs de l’élection présidentielle de 2020. Elles ont souhaité que cette élection se déroule dans les meilleures conditions de transparence, d’équité et de paix», indique-t-on dans le communiqué ayant sanctionné la rencontre. Bien plus, le dialogue politique entre le Togo et l’Union européenne, qualifié de « grand rendez-vous annuel » par le Ministre des Affaires étrangères, et de l’Intégration africaine et des Togolais de l’Extérieur est devenu « un espace de dialogue privilégié afin de faire le bilan de notre coopération et de se projeter dans l’avenir dans le cadre d’une démarche commune », conclut-on.

Malgré plusieurs appels des forces démocratiques à des discussions autour de l’amélioration du cadre électoral, le pouvoir fonce droit de façon unilatérale. Aujourd’hui, la présidentielle de 2020 est très mal engagée étant donné que le code électoral, la CENI et la Cour Constitutionnelle, sont contestés par l’opposition crédible et la société civile. Si l’Union Européenne avait véritablement tiré les conséquences du fiasco autour de l’organisation des élections municipales, elle devait œuvrer pour que quelque chose soit fait pour d’abord se crédibiliser. Curieusement, dans son hypocrisie constipante habituelle, elle répète après le pouvoir pernicieux des Gnassingbé le souhait des élections dans « les meilleures conditions de transparence, d’équité et de paix ». Lorsque le fichier électoral est totalement plombé et confidentiel, on ne peut parler de meilleures conditions de transparence.

Généralement, le régime s’adosse à des institutions rétrogrades et complices comme l’UE pour foutre le bordel dans le pays.

Bawara et ses diarrhées verbales insipides

Au lendemain de la rencontre Togo-UE, on a encore vu Gilbert Badjilembayena Bawara se répandre dans une incontinence verbale accrue.

« Qu’il s’agisse du fichier électoral, du code électoral, de la CENI, de la Cour constitutionnelle, c’est un débat récurrent… C’est pratiquement une habitude et c’est entré dans les usages », dit-il. Pour le ministre de la fonction publique, la vérité est que le cadre électoral togolais est conforme aux standards internationaux en matière d’élections libres, démocratiques, fiables et transparentes. En effet, au sujet du fichier électoral, Gilbert Bawara avance que le gouvernement a, dans un souci d’apaisement, décidé de faire une « révision exceptionnelle ». Il explique que la dernière révision date d’il y a moins d’un an.

« Nous n’étions pas obligés de le faire. Si nous le faisons, c’est parce que nous nous inscrivons dans un esprit d’écoute, d’ouverture, d’apaisement et c’est aussi parce que nous sommes soucieux de renforcer la transparence et la fiabilité du fichier électoral. Il n’y a pas lieu de contester le fichier électoral togolais qui est un fichier fiable et crédible », note l’ancien ministre de l’administration territoriale.

« A partir du moment où les gens sont dans une logique de blocage, pourquoi s’intéresser à ce qu’ils disent. Ils ne sont pas intéressés à ce que les élections aient lieu aux dates prévues et notre pays ne va pas s’enliser dans des pourparlers et des dialogues permanents et interminables ni se payer le luxe d’une période de doute et d’incertitude aux conséquences économiques et sociales évidentes. Ce sont des revendications qui sont irréalistes», a déclaré Gilbert Bawara qui se félicite toutefois des appels de plusieurs partis politiques invitant les citoyens à se faire enrôler dans le cadre de la révision électorale.

Sur le cas spécifique de la Cour Constitutionnelle, il a débité sa ritournelle : « Il suffirait de lire les modifications intervenues dans la Constitution… Tout bon juriste sait que la loi ne peut pas rétroagir et s’appliquer à des mandats acquis antérieurement, sauf dispositions expresses. Certaines dispositions transitoires prévues par la réforme constitutionnelle de mai 2019 peuvent même s’appliquer par analogie, mutatis mutandis. Le débat devrait être posé différemment en termes de mesure d’ouverture et d’esprit d’apaisement et de décrispation.», soutient-il.

Si Bawara estime que depuis 2013, les revendications de l’opposition sont les mêmes, il fait semblant de ne pas ajouter que son régime n’a jamais daigné apporter les réponses suffisantes. Pour effectivement permettre à la démocratie de s’exprimer, une seule partie ne saurait imposer ses lubies et désidérata aux autres.

Et dans le cas précis d’organisation unilatérale des élections, le Togo est bien dans une dictature rampante. Ceci étant, Bawara ne peut à travers ses boursoufflures langagières, vouloir tromper qui que ce soit. Son incontinence verbale n’a d’égale que son one man show. Mais rien n’est éternel. Au demeurant, l’UE aura démontré au passage qu’elle n’est digne d’aucune confiance. Elle n’a d’yeux que pour les intérêts de ses pays membres. La vie des Togolais leur importe peu.

Kokou Agbemebio

Source : Le Correcteur

 

 

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