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Attaques de Christian Trimua contre le PNP motivées plus par l'arrogance que la raison

Samari Tchadjobo
christian trimua
Christian Trimua | Archives : DR

Christian Trimua, c’est ce monsieur qui, dans un pays normal, serait aujourd’hui en prison pour quelques dizaines d’années, pour avoir été cité comme cerveau dans l’affaire d’assassinats à des fins rituelles de jeunes filles, il y a quelques années à Agoue, au nord de Lomé. « C’est un véritable contraste et une insulte à la mémoire des jeunes filles assassinées à Agoue au Togo, que de voir la personnalité de Christian Trimua conduire une délégation gouvernementale pour défendre le Togo sur le Chapitre de la torture.» Pouvait-on lire dans L’Indépendant Express -, dans sa parution du 29 juillet 2019

Christian Trimua, c´est le même personnage dangereux, comme on en trouve beaucoup dans le sérail du pouvoir Gnassingbé, qui, dans une interview sur une chaîne de télévision internationale, demandait à l´opposition de prendre les armes, si elle n´était pas d´accord avec leurs méthodes antidémocratiques.

Aujourd’hui c’est le même figurant de Ministre, tuant le temps à ne rien faire, voyant s’égréner chaque jour de flagrantes violations des droits de l´homme sur ses concitoyens, ne trouve mieux à faire, que de s´attaquer sans raison à une formation politique légalement constituée. Le Parti National Panafricain (PNP), pour avoir décidé de rester digne, refusé la compromission et le rasage des murs dans les couloirs du pouvoir, est devenu la bête noire du règime Gnassingbé. Et ceci est connu de tous, sauf hypocrisie. Et Christian Trimua sait que ce qu´il dit sur ou contre le PNP est faux.

Voici quelques extraits des déclarations de notre grand Ministre des Droits de l´homme

«…quand le PNP a choisi de ne jamais aller à une élection démocratique, parce que leur mode d´accession au pouvoir n´est pas basée sur l´élection. Comment un parti politique peut-il décider de faire de l´alternance, de combattre un parti qui est au pouvoir sans utiliser les armes de la démocratie?»

Je voudrais poliment que M. Trimua nous montre des extraits d´un discours d´un responsable du Parti National Panafricain (PNP) où il a été dit que cette formation n´ira jamais à une élection démocratique. Le régime Gnassingbé est pourri de la tête aux pieds, ceux qui l´animent aujourd’hui avec en tête Faure Gnassingbé et vous M. Trimua compris, sont disqualifiés pour prétendre continuer à présider aux destinées du Togo. Les nombreux crimes humains et économiques qu´ils ont commis et continuent de commettre les mettent hors-jeu. C´est pourquoi beaucoup de Togolais estiment qu´il faut que l´opposition vraie les organise pour chasser ce régime qui fait la honte de la sous-région ouest-africaine, et de toute l´Afrique. Faure Gnassingbé, ayant été toléré comme Président pendant trois mandats, ça suffit. Il faut qu´il comprenne que le Togo n´est pas une monarchie et qu´il dégage à la fin de son troisième mandat pour faire place à une transition qui ferait les réformes nécessaires pour pouvoir aller à des élections démocratiques, libres et transparentes. Élections auxquelles toutes les formations politiques, y compris le RPT/UNIR, pourraient participer.

Monsieur Trimua, comme vous le voyez, les conditions ne sont pas réunies pour une élection démocratique. Et vous le savez mieux que moi. Le PNP fait partie des partis politiques qui ne sont pas prêts à toujours aller à des élections pour faire de la figuration, accompagner et légitimer l´usurpateur Faure Gnassingbé. Et si toutes les formations politiques qui se disent de l´opposition, veulent vraiment libérer le Togo, c´est la position que j´ai décrite plus haut qui devrait être celle de toute l´opposition démocratique. Donc le PNP est prêt à participer aux élections, mais pas à n´importe quel prix. Ceux qui sont prêts à vous accompagner pour légitimer de nouveau votre champion, sont seuls à savoir pourquoi ils le font. Tenir de tels propos comme vous le faites s´appelle faire de la diversion.

«...Un exemple que je vous donne: lorsque le PNP décide aujourd´hui de faire des manifestations par exemple dans les carrefours ou de délocaliser des manifestations hebdomadaires dans des lieux qui nous sont connus vers des lieux en disant domicile. Attention, comment le domicile se précise….? Il appartient à la gendarmerie, à la police nationale et à toutes les forces de securité qui concourent à l´application des lois de les rappeler à l´ordre….

«…Le PNP a choisi de se mettre en marge de la loi..»

Ici Christian Trimua oublie de nous préciser ce qu´on appelle domicile. En tant que Ministre des Droits de l´Homme, M. Trimua ne s´émeut pas quand une formation légalement constituée est empêchée manu militari de tenir ses réunions sur toute l´étendue du territoire. La réunion hebdomadaire du PNP se tient depuis la création du parti au même lieu à Lomé, mais c´est à partir de 2019 que ça commence à devenir un problème pour l´ordre public. Curieux, non?!

Quand des militaires d´une armée dite nationale assiègent des préfectures entières depuis deux ans et y commettent des exactions contre des populations civiles qu´ils sont sensés protéger en temps de guerre, notre Ministre qui est sensé s´occuper du respect des droits de l´homme, regarde ailleurs. Quand des militaires envahissent, comme il y a quelques semaines, Sokodé et Kparatao, et ensuite le nord de Lomé, et se mettent à frapper sur tout ce qui bouge, sans raison aucune, notre Ministre appelle ça les armes de la démocratie avec lesquelles le PNP devrait aller aux élections. Le président du Parti politique PNP est obligé de se faire discret pour sa sécurité, son village natal est régulièrement pris d´assaut par des militaires lourdement armés qui torturent les habitants et les obligent à se réfugier en brousse. Ceci est-il inscrit dans la constitution togolaise? Entre le PNP et le pouvoir incarné par Faure Gnassingbé, qui est hors-la-loi?

Pourquoi un parti sur 114 aurait à se plaindre pour cela?

Sincèrement entre nous, Monsieur Trimua, sur 114 partis politiques, combien de partis animent des réunions régulières pour informer, sensibiliser et éduquer leurs militants sur la chose politique depuis leur création? Combíen de partis ont-ils pris une position claire et sans ambiguité quant à la façon de nous libérer? Combien ont une stratégie claire contre votre envie de vous éterniser au pouvoir?

Monsieur le Ministre, vous savez mieux que moi, pourquoi vous et la branche armée de votre parti UNIR, l´armée, persécutez le Parti National Panafricain, ses militants et ses responsables. C´est aujourd´hui le seul parti qui vous fait peur, mais vous n´avez pas besoin d´avoir peur. Rappelez-vous de cet extrait du discours de Salifou Tikpi Atchadam dimanche 02 juillet 2017 au stade d’Agoeyivé:

« Nous ne nous battons pas pour un Togo contre X, Y ou Z. Il s’agit de tourner la page et gouverner autrement le Togo. Reconnecter le Togo, voilà l’enjeu principal.Pour rebâtir le Togo, il urge de déconstruire et de reconstruire le Togolais. Pour cela, il faut arracher le Togo à la minorité au profit de la majorité et de la minorité….Il ne s’agit pas de libérer le Togo contre des Togolais. Ainsi, ni rancœur, ni vengeance, nous avons aussi pour devoir de libérer cette minorité prise dans son propre piège…»
Samari Tchadjobo

Samari Tchadjobo
Hanovre, Allemagne
17 décembre 2019

 

 

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