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Prestation de serment de Faure Gnassingbé : Aboudou Assouma a été très inspiré

Bien d’événements ont marqué la cérémonie de prestation de serment de Faure Gnassingbé qui s’offre, à partir de ce dimanche 03 mai 2020, un quatrième mandat à la tête du Togo. Outre la présence très remarquée de l’ancien ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, ancien porte-parole du gouvernement, Pascal Bodjona, on note une sorte de diatribe du président de la Cour constitutionnelle, Aboudou Assouma envers les membres de la dynamique Mgr Kpodzro.

Une institution de la République se doit, à en croire de nombreux observateurs et selon les textes fondamentaux qui régissent le pays, d’être impartiale. De même que ceux qui la dirigent. Visiblement, ce n’est pas ce à quoi les Togolais ont assisté ce dimanche lors de la prestation de serment de Faure Gnassingbé. Tout porte à croire que la Cour constitutionnelle est devenue une aile marchante du parti au pouvoir, tellement son président s’est acharné sur la dynamique Mgr Kpodzro et son candidat qui continuent de contester l’élection de Faure Gnassingbé.

Dans son mot introductif, Aboudou Assouma a situé l’assistance très réduite (à cause de la maladie virale qui nécessité des mesures particulières décidées par le gouvernement) sur la tenue de cette cérémonie au palais de la présidence. Pour lui, cette salle est « transformée en temple de droit » pour la circonstance. « C’est ce qui explique notre symbole, ce logo type ici accroché au mur, derrière nous », a-t-il indiqué.

Et de verser dans une critique empreinte de moquerie. « Ce n’est pas une église, c’est la Cour constitutionnelle. Ce n’est pas l’église de Kpodzro où il intronise le président gondwanais, d’une république gondwanaise, c’est-à-dire qui n’existe pas. Elle n’existe que dans leur imaginaire », a pesté Aboudou Assouma, avant de remercier l’assistance pour sa présence et son accompagnement.

Pour lui, c’est « le suffrage universel qui a décidé, et la Cour constitutionnelle a déclaré élu Faure Gnassingbé dans sa décision du 2 mars 2020 ». Et donc « il n’y a plus personne pour s’y opposer ». Aboudou Assouma demande alors au « fameux gagnant d’apporter un adminicule de preuve ». « Ce fameux gagnant et ses ouailles devraient apporter un adminicule, c’est-à-dire un commencement de preuve, mais rien. Il faut vociférer seulement et ça marche, Non! Non! », a-t-il lancé.

Le président de la Cour constitutionnelle n'a pas manqué de proférer des menaces à l’endroit de la dynamique Mgr Kpodzro. « Si d’aventure, par mégarde ou étourderie, quelqu’un s’y oppose, la force doit rester à la loi, dans sa rigueur, quel que soit l’âge de son auteur (…). La loi est égale à tous, on ne peut pas se cacher derrière son âge pour défier l’autorité de la loi, son auteur doit répondre de son acte devant la justice », a prévenu Aboudou Assouma qui ajoute que le « fameux gagnant ne dispose d’aucune preuve » pour aider le juge dans le contentieux électoral.

Cette réaction du président de la Cour constitutionnelle, à en croire de nombreux observateurs, dénote de la partialité de cette institution de la République qui devrait se mettre au service de tous les Togolais et non d’un seul individu. On comprend une fois encore pourquoi les décisions de cette haute juridiction ont toujours été sujettes à des critiques, notamment lors des rendez-vous électoraux. Beaucoup ont regretté ces propos d’Aboudou Assouma, même si on sait qu’il a toujours affiché son appartenance au parti au pouvoir.

 

 

Prestation de serment de Faure Gnassingbé : Aboudou Assouma a été très inspiré